Yiddish # Leçon 99, Lektsye 99, 99 לעקציע.

LE PASSÉ (4)

Pour répondre au souhait de plusieurs d’entre vous, je publie les leçons au rythme d’une tous les 2 jours plutôt que quotidiennement. J’espère qu’il vous sera plus facile de suivre à ce rythme.

Je renouvelle ma demande.
Pour avancer, j’ai besoin de vos réactions. Convenons qu’un “like” signifie “j’ai lu”, que l’icône “j’adore” signifie “j’ai tout compris”, que l’icône “triste” signifie “je n’ai pas compris”.
Mais le mieux est de donner en commentaire vos réponses aux exercices. Ne soyez pas timides. Les erreurs servent à avancer et les explications que je fournirai seront utiles à tous.

Corrigé de l’exercice de la leçon 98.

  1. דער לערער האָט געפֿרעגט װעלכעס (אָדער װאָס פֿאַר אַ) בוך האָבן מיר געלײענט.
    Der lerer hot gefregt velkhes (oder vos far a) bukh hobn mir geleyent.
  2. אַמאָל (אָדער אַנומעלט), האָבן מיר געװױנט אין אַ שײנער װױנונג לעבן אַ פּאַרק.
    Amol (oder anumelt), hobn mir gevoynt in a sheyner voynung lebn a park.
  3. װאָס האָסטו געקאָכט? איך האָב געבאַקט אַ קוכן.
    Vos hostu gekokht? Ikh hob gebakt a kukhn.
  4. מיר האָבן געהערט װען דער שטורעם האָט געפּלאַצט.
    Mir hobn gehert ven der shturem hot geplatst.
  5. די לערערקע האָט געפֿרעגרט װיפֿיל זײַנען דרײַ מאָל זיבן און מיר האָבן געענטפֿערט אײן און צװאַנציק.
    Di lererke hot gefregt vifil zaynen dray mol zibn un mir hobn geentfert eyn un tsvantsik.

Remarques:
Jacques Zarnitsky: outre les remarques de Michel Mandel, j’ajouterai que “melamed” désigne exclusivement le maitre dans un kheder. Autrement, c’est “lerer”. Attention à l’erreur fréquente d’oublier d’inverser le sujet lorsqu’il se trouve un complément avant le verbe.
Suzy EmLaurence Chemla: Bukh est neutre, dos bukh, donc “velkhes bukh” et non “velkhen”
Suzy Em: quand on cuit dans une casserole, on traduit par “kokhn”, quand c’est au four, on traduit par “bakn”:
אַ קוכן באַקט מען (אַ קוגל אױך)
Lucie Zajdenweber: der duner = le tonnerre

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Nous continuons l’étude du passé.

Comme nous l’avons indiqué précédemment, la forme régulière la plus courante du participe passé est:
GE+ radical du verbe + T.

Il existe aussi des cas de participes passés réguliers avec finale en “T”, mais sans préfixe “GE”.
Cela s’observe dans 3 cas:
1. Les verbes dont l’infinitif se termine par “IRN”. Ce sont souvent des termes internationaux d’origine latine.
Exemples: ORGANIZIRN, TELEFONIRN, KORIGIRN… vont donner, IKH HOB ORGANIZIRT, TELEFONIRT, KORIGIRT…
2. Les verbes dont l’infinitif commence déjà par “GE”
Exemple: GEDENKN = se souvenir, IKH HOB GEDENKT
3. Les verbes dont l’infinitif comporte déjà un préfixe d’aspect d’origine germanique comme “ANT”, “BA”, “DER”, “FAR” ou “TSE”.
Exemples:
ANTDEKN = découvrir, IKH HOB ANTDEKT alors que DEKN = couvrir, IKH HOB GEDEKT.
BAGRISN = saluer, accueillir, féliciter, IKH HOB BAGRIST alors que GRISN = saluer, IKH HOB GEGRIST
DERTSEYLN = raconter, IKH HOB DERTSEYLT, alors que TSEYLN = compter, IKH HOB GETSEYLT
FARENTFERN = justifier, IKH HOB FARENTFERT alors que ENFERN = répondre, IKH HOB GEENTFERT
TSETEYLN = distribuer, diviser, IKH HOB TSETEYLT, alors que TEYLN = diviser, partager, IKH HOB GETEYLT (il est trop tôt pour aborder la nuance entre TEYLN et TSETEYLN)

Je vous laisse absorber tout cela. Nous reviendrons aux exercices la prochaine fois qui sera la 100e leçon et une nouvelle année.

A GUT YOR UN LERNT YIDISH!