LEÇONS DE YIDDISH N° 14

A gutn tog tayere tsuherers

Les beaux jours sont arrivés, le printemps, der friling et nous rêvons de sortir au grand air et nous évader quelques  jours. Mais si jamais vous tombez sur un hôtel dont les employés parlent yiddish,  on ne sait jamais, il semble nécessaire de savoir réserver une chambre en yiddish afin de ne pas être pris au dépourvu.

Voyons donc comment nous débrouiller.

Friling

Rokhl : Mir hobn 3 teg vakatsies .Ikh vil nisht blaybn in shtib.

Yankl : Vu vilstu forn ?

Rokhl : Ikh vil zen dem yam, shpringen in di khvalies

Yankl : Neyn, tsufil mentshn leygn zikh oyfn zamd

Rokhl : Red nisht keyn narishkeytn  ,  s’iz nisht shver tsu gefinen a ruikn vinkl

Un ikh vil zikh bodn.

Yankl : Koydem- kol lomir zen oyb mir kenen bashteln  a tsimer oyf tsvey nekht

Yankl klingt on. Alo  hotel shaynblik?

ongestelter :Yo.

Yankl: Sholem aleykhem, ikh hob gevolt  visn : hot ir a tsimer oyf tsvey nekht

ongestelter: Avade

Yankl : Un vifil kost a tsimer ?

ongestelter  : Mir hobn  tsvey  prayzn :  oder 100 eyros oder 200 eyros

Yankl : Vos iz der untersheyd?

Aongestelter :Far 100 eyros, 15 kvadrat meter,  a bet mit  tsvey kishns , un a sphrits

Yankl : Oh oh . Un far 200 eyros ?

ongestelter: 20 Kvadrat meter, tsvey  betn mit 4 kishns, un a vane

Yankl :Rokhl vos vilstu bashteln ?

Rokhl :Der tsimer mit di fir kishns !

 

Que faire lorsqu’on a trois jours de vacances ? .Rokhl a une idée en tête. Elle ne veut pas rester à la maison.

Rokhl: Mir hobn dray teg vakatsies tsu farbrengen. Nous avons trois jours de vacances à passer.le verbe farbrengen est utilisé dans le sens passer du bon temps. Le mot jour se dit tog et au pluriel teg. De nombreux mots  ont un pluriel interne. Un autre exemple : shtot, la ville, devient shtet au pluriel. Ikh vil nisht blaybn in shtib. Je ne veux pas rester à la maison. Chez moi. En yiddish, il existe plusieurs mots pour dire maison selon le contexte. Il y a la maison physique : dos hoys. Quand on se sent bien chez soi, sa maison, son foyer : on dit in der heym et quand on parle de son chez soi on dit shtub ou shtib suivant l’accent.

Yankl demande : vu vilstu forn : ou veux-tu aller ? Rappelons-nous que le verbe forn indique un moyen de locomotion terrestre. En train, en voiture ou à cheval. A pied on dirait  plutôt: vu vilstu geyn ?

Romantique à souhait Rokhl dit :  Ikh vil zen dem yam, je veux voir la mer. Der yam. Un shpringen in di  khvalies. Et sauter dans les vagues. Sauter se dit shpringen et une vague : di khvalie, khvalies au pluriel.

Mais Yankl, adepte du silence lui répond : Neyn tsufil mentshn leygn zikh oyfn zamd

Non trop de gens s’allongent sur le sable. Nous avions déjà vu le verbe leygn qui signifie poser. L’ajout du pronom réfléchi zikh rend le verbe pronominal. zikh leygn : se poser. Je me pose, je m’allonge devient : ikh leyg zikh. Et le sable se dit zamd.

Rokhl lui dit : Red nisht keyn narishkeytn : ne dis pas de bêtise. Narishkeyt : des bêtises, des inepties, Une expression très courante. On retrouve dans narishkeyt le mot nar qui signifie : sot, idiot. Comme il est dit dans la chanson : Lomir zikh iberbetn. Zay zhe nishr keyn nar. Réconcilions nous, ne sois pas idiot.

S’iz nisht shver tsu gefinen a ruikn vinkl : il n’est pas difficile de se trouver un coin tranquille. Nous avions déjà rencontré l’adjectif ruik en leçon trois et  vinkl est un coin.

Un ikh vil zikh bodn : et je veux me baigner. Comme tout à l’heure, voici encore le pronom réfléchi  zikh qui fait du verbe boden un verbe pronominal se baigner.

Koydem kol lomir zen oyb mir kenen bashteln  a tsimer. Tout d’abord, voyons si nous pouvons réserver, commander une chambre. Koydem- kol signifie avant tout, et bashteln ; commander réserver. Nous avions étudié les verbes au passé la semaine précédente. Le verbe bashteln fait partie de ceux qui ne prennent pas de ge au début et reste semblable. Comment dirait on nous avons commandé un livre. Mir hobn bashtelt a bukh.

Pour en avoir le cœur net Yankl appelle, téléphone. On pourrait dire er telefonirt, mais on peut,  pour corser l’affaire dire : er klingt on. Certains verbes sont à particules séparables ce qui signifie qu’ils se détachent lorsqu’ils sont conjugués. A l’infinitif le verbe se dit onklingen, mais si je conjugue, je dirai ; ikh kling on. Nous en verrons d’autres régulièrement.

A l’hôtel sheyn blik. L’employé, der ongeshtelter prends le téléphone .Yankl le salut et lui demande s’il a une chambre de libre pour deux nuits.

Sholem aleykhem, ikh hob gevolt visn: hot ir a tsimer oyf tsvey nekht

Ikh hob gevolt visn : Employé comme formule de politesse, il signifie, je voudrais savoir. Oyb ir hot a tsimer oyf tsvey nekht. Si vous avez une chambre pour deux nuits. Tout comme tog se dit teg au pluriel,  nakht se dit nekht au pluriel

L’employé lui répond : avade : bien sur Yankl lui demande : vifil kost a tsimer. Quel est le prix de la chambre ? Combien coute une chambre.

Ongestelter: Mir shlogn for tsvey prayzn:  oder 100 eyros oder 200 eyros

L’employé lui répond: nous proposons deux prix. Le verbe proposer est aussi, comme onklingen a particule séparable. A l’infinitif, c’est forshlogn, conjugué le verbe se sépare en deux : je propose : ikh shlog for. Tsvey prayzen : deux prix. Oder 100 eyros oder 200 eyros. Ou bien 100 ou 200 euros. Nous avons abordé quelques  chiffres, mais pas encore le  nombre cent qui se dit hundert. Comme en français deux cent se dira deux fois cent soit tsvey hundert  et trois cent. Dray hundert.

Yankl dit : Vos iz der untersheyd? quelle est la différence. Der untersheyd : la différence. L’employé propose : Far 100 eyros, 15 kvadrat meter,  a bet mit  tsvey kishns, un a sphrits. pour 100 euros, 15 Mètres carrés, un lit avec deux coussins et une douche. Pour Hundert eyros ils auront 15 mètres carrés : fuftsen kvadrat meter, a bet un lit avec deux coussins, tsvey kishns et: une douche a shprits .

Yankl demande cependant ce qu’il peut obtenir pour 200 eyros : deux cent euros.

L’employé lui répond : 20 Kvadrat meter, 20 Mètres carrés, tsvey  betn : deux lits mit 4 kishns et quatre coussins ; a vane : une baignoire.

Devant l’embarras  du choix Yankl demande l’avis de sa femme: Rokhl : vos vilstu bashteln : que veux-tu réserver qui répondra sans hésitation : Der tsimer mit di fir kishns : la chambre avec les quatre coussins.

Voyons à présent le vocabulaire de la leçon :

  • Les noms communs :

Der Yam : la mer ,di  khvalie: la vague ,  der zamd : le sable ,der  vinkl : le coin, di nakht : la nui di nekht : les nuits , der untersheyd : la différence , der kvadrat meter : le mètre carré ; dos  bet : le lit , der  kishn : le coussin, di kishns : les coussins : der shprits : la douche, di  vane : la baignoire, der  ongeshtelter : l’ employé. Di narishkeyt : la bêtise. Der nar : l’idiot

  • Les expressions : Red nisht keyn narishkeytn : ne dit pas de bêtises Koydem- kol : avant tout
  • Les verbes : zikh bodn ; se baigner , bashteln : commander, réserver, shpringen : sauter, Onklingn : téléphoner, appeler, forshlogn : proposer, farbrengen : passer du bon temps

 

La semaine prochaine nous ferons des révisions et exercices. En attendant je vous souhaite a gite vokh.

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