A gutn tog tayere tsuherers,
Même si on ne fait pas toujours ce qui nous plait, nous sommes au mois de mai, où les activités d’extérieurs se multiplient. C’est l’occasion de profiter également des fêtes de quartier. Et c’est justement ce que Yankl et Rokhl ont l’intention de faire.
- Rokhl : gib a kuk, mir hobn bakumen a briv : efn dem konvert.
- Yankl :Di shkheynim organizirn a sude in mitn der gas.
- Rokhl :Ven vet es zayn ?
- Yankl :Di drite vokh fun yuni un yeder shokhn vet brengen epes vos tsu esn.
Vos veln mir brengen?
- Rokhl: mir veln brengen farsheydene frukhtn. Aprikosn, fershkes, truskafkes, malines un karshn .Nor zaftike frukhtn. Ikh vel brengen a fule shisl.
- Yankl : S’iz a gute meglekhkeyt beser tsu kenen di shkheynim. Un me vet oykh shpiln muzik.Yo der shokhn vos shpilt oyf di nerven vet kumen. Lomir hofn az er vet nisht shpiln mer vi 5 minutn un nisht a halbe sho.
- Rokhl : Vi lang vet es doyern ?
- Yankl : Ikh gloyb biz shpet in der nakht. Ikh vel geyn shlofn frier.
- Rokhl : Makh vos du vilst. Ikh vel blaybn shmuesn mit di shkheynim,
Farges nisht tsu gebn an entfer biz sof may
Ce sera bientôt la fête dans la rue de Yankl et Rokhl, et nos deux amis vont en discuter les développements.
Rokhl dit : gib a kuk mir hobn bakumen a briv : efn di konverte .Nous avons vu le verbe gebn la semaine dernière. Avec ce verbe, nous pouvons former une expression : gebn a kuk, mot à mot, jeter un coup d’œil. Ici à l’impératif. Mir hobn bakumen a briv. Nous avons reçu une lettre .efn dem konvert : ouvre l’enveloppe : der konvert.
Yankl ouvre l’enveloppe et lit : Di shkheynim organizirn a sude in mitn der gas. Un voisin se dit : a shokhn, une voisine : a shokhnte et des voisins di shkheynim organise un repas au milieu de la rue. A sude peut être une collation prise dans un contexte religieux tout simplement un repas pris en commun, et in mitn der Gastaut milieu de la rue.
Rokhl demande : Ven vet es zayn ? Quand cela aura-t-il lieu. Notons l’expression et l’utilisation du futur à la troisième personne : vet. Es vet zayn : ce sera, cela aura lieu.
Comment dirait- on ce sera bien : es vet zayn gut, ou bien ce sera dans un mois :
es vet zayn in a monat. A l’oral, on contracte facilement le es vet, en s’vet, s’vet zayn.
Yankl lui répond : Di drite vokh fun yuni un yeder shokhn vet brengen epes tsu esn. Di drite vokh : la troisième semaine. Drit signifie troisième. Nous avions déjà vu le première et la seconde : di ershte, et di tsveyte. Suivi d’un nom féminin, drit se terminera par un -e. s’il s’était agi d’un nom masculin, on aurait décliné avec -er à la fin : der driter tog : le troisième jour.
Vos veln mir brengen ? Qu’allons-nous apporter : nous avons commencé à voir le futur au singulier, voyons le a présent à la première personne du pluriel. Petit exercice : comment dira t on nous chanterons. Mir veln zingen, nous travaillerons, mir veln arbetn. Nous apporterons : mir veln brengen :
Mir veln brengen farsheydene frukhtn. : Nous allons apporter divers fruits: aprikosn, des abricots, fershkes : des pêches, truskafkes: des fraises ,malines : des framboises, et karshn des cerises.
Nor zaftike frukhtn : rien que des fruits juteux. Zaftik : juteux
Ikh vel brengen a fule shisl.je vais en apporter un saladier entier. Di shisl : le récipient, le saladier.
Puis elle ajoute s’iz a gute meglekhkeyt beser tsu kenen di shkheynim. C’est une bonne occasion de mieux connaitre les voisins. L’occasion : di meglekhkeyt. Le mot vient de l’adjectif : meglekh possible, et beser mieux que nous avons déjà vu plusieurs fois : lorsque que quelque chose est bon, on dit gut, mais lorsque c’est mieux, on utilisera beser dans toute comparaison.
Un me vet oykh shpiln muzik.et on jouera aussi de la musique. Pour traduire le pronom personnel on, on utilise men ou me. Lorsque l’on utilise plusieurs fois on dans une phrase, on met plutôt me au début et men à la fin par exemple :az me lebt, derlebt men : mot à mot , si on vit on vit longtemps pour tout voir ‘espérons de bonnes choses).
Puis il dit : yo der shokhn vos shpilt oyf di nervn kumt yedes mol.
Oui le voisin qui vient à chaque fois me tape sur les nerfs. En yiddish, l’on fit comme un jeu de mot pour dire, il joue sur mes nerfs. Vous l’aurez compris, le musicien n’est pas fameux.
Lomir hofn az er vet nisht shpiln mer vi 5 minutn un nisht a halbe sho.
Espérons qu’il ne jouera pas plus de cinq minutes et pas une demi-heure. Le verbe espérer est hofn. Nous avions vu une heure qui se dit a sho. Une demi-heure se dira a halbe sho
Vi lang vet es doyern. Ikh gloyb biz shpet in der nakht. Nous avions vu à la leçon 7 que vi lang signifie combien de temps .vet es doyern : cela va durer :
Faisons un petit exercice avec tous ces mots et essayons de traduire : combien de temps vas-tu rester. Je vais rester une demi-heure
Vi lang vestu blaybn ?Ikh vel blaybn a halbe sho
Yankl ne pense pas rester trop longtemps et annonce d’emblée :
Ikh vel geyn shlofn frier. Mot à mot j’irai dormir plus tôt. Nous avions déjà vu fri qui signifie tôt et est le contraire de shpet. Frier signifie plus tôt. On rajoutera er à la fin d’un adjectif pour signifier plus. Plut tôt: frier. Plus tard shpeter. Autre exemple : petit : kleyn et plus petit kleyner. Il y a quelques exceptions, comme lang qui devient lenger, mais nous les signalerons.
Pour finir Rokhl dit : du vest makhn vos du vilst : tu feras ce que tu voudras. Elle ajoute :
Ikh vel blaybn shmuesn mit di shkheynim. Je resterai discuter avec les voisins. Discuter se dit shmusn.
Pour finir la discussion, elle ajoute :
Farges nisht tsu gebn an entfer biz sof may. N’oublie pas de donner une réponse jusqu’à fin mai: fargesn: oublier. Au passé on dira ikh hob fargesn: j’ai oublié. Comment traduiriez-vous le titre de la chanson de j Halliday : j’ai oublié de vivre. Ikh hob fargesn tsu lebn. Et biz signifie jusqu’à . biz ven : jusqu’à quand.
Puisque nous parlons du mois de mai intéressons-nous aux mois de l’année. apprenons les six premiers mois. Rien d’extraordinaire .Pour les mois commençant en j, il suffit de remplacer le j par un y. exemple janvier fera yanuar, puis février : februar , marts : mars, april : avril may : mai, yuni. : juin. nous terminerons les six prochains mois à la prochaine leçon, mais vous l’aurez deviné il n’y aura pas de grosse surprise .Voyons à présent le vocabulaire :
Les noms communs et noms propres : der konvert : l’enveloppe, der shokhn : le voisin, di shkheynim les voisins, di sude : le repas, le banquet, di drite : la troisième der Aprikos : l’abricot, di fershke : la pêche : di truskafke : la fraise, di maline : la framboise, di karsh : la cerise, di shisl : le saladier, di meglekhkeyt : la possibilité, der sof ; la fin ; sof yuni : fin juin. Les six premiers mois de l’année :
yanuar, februar, marts, april, may, juni
Les adjectifs et adverbes : beser : mieux, shpet : tard ; fri : tôt
Les verbes : gloybn: croire, shmuesn: discuter, hofn: espérer, fargesn : oublier
Les expressions : gebn a kuk: jeter un coup d’œil, in mitn : au milieu, epes : quelque chose, shpiln oyf di nervn : taper sur les nerfs. halbe sho : une demi heure.biz shpet in der nakht : jusque tard dans la nuit.
En vous souhaitant un mois de mai propice aux sorties printanières, je vous dis a gite vokh, une bonne semaine.
