LEÇONS DE YIDDISH N° 7

A gutn tog tayere tsuherers. Les jours rallongent et nous nous rapprochons imperceptiblement du printemps. C’est l’occasion d’alimenter notre conversation sur le sujet de la nature et de son renouveau .

 

  • Yankl un Rokhl shpatsirn in park. A sakh mentshn shpatsirn oykh.Di zun shaynt.
  • Rokhl: Oy, a mekhaye tsu shpatsirn in park.
  • Yankl : Yo, yo , bald friling, ober itst vil ikh leyenen di tsaytung.
  • Rokhl: Du zest nit vi sheyn iz di natur.
  • Yankl : Take  yo, ober s’iz oykh vikhtik tsu leyenen di letste nayes.
  • Rokhl: Der boym  trogt nokh nisht keyn frukht,  ober oyfn groz zet men

di ershte blumen un oykh  farshidene  farbn  : royt bloy, gel,vays , punkt  vi a regn boygn.

  • Yankl : Vi lang vilstu blaybn in park ?
  • Rokhl : Nokh a sho, du bist nit dayn tsaytung ken vartn.

 

Notre couple préféré fait  une promenade au parc.

Yankl un Rokhl shpatsirn in park . Shpatsirn signifie se promener et in park, au parc. Nous pouvons remplacer Yankl et Rokhl par le pronom personnel , ils que nous avons vu précédemment , qui se dit …. Zey. Zey shpatsirn in park.

A sakh mentshn shpatsirn oykh. A sakh signifie, beaucoup, de nombreux.

Et mentshn, des gens, de façon générale .  Par exemple, je vois beaucoup de gens, on dira : ikh ze a sakh mentshn .

di zun shaynt : le soleil brille. Après un hiver plutôt maussade, c’est un plaisir de prononcer la phrase di zun shaynt : le soleil brille. D’ailleurs, nous avions

vu la pluie :  der regn, la neige : der shney et, voici qu’a présent le soleil : di zun fait son apparition .noter le verbe briller à l’infinitif : shaynen.

 

Rokhl dit : Oy, a mekhaye tsu shpatsirn in park. A mekhaye est une expression très utilisée pour signifier, quel plaisir, mot à mot je revis. On peut le dire tout seul, pour exprimer sa grande joie, ou on peut rajouter tsu après a mekhaye pour continuer la phrase. A mekhaye tsu shpatsirn. C’est un plaisir de se promener. Si vous allez au spectacle et que vous entendez votre chanteur préféré chanter votre chanson préférée, vous direz, a mekhaye tsu hern. Un vrai plaisir a entendre. Hern signifiant entendre

Mais Yankl est beaucoup plus terre à terre .il se contente de constater: yo, yo  Bald friling, oui, c’est bientôt le printemps. Der friling : le printemps. Puis il dit, itst vil ikh leyenen di tsaytung. mais maintenant, je veux lire le journal. di tsaytung.

Rokhl, lui rétorque : du zest nit vi sheyn iz di natur. Nous avions déjà vu : du zest à la leçon 3 : tu vois .du zest nit : tu ne vois pas, vi sheyn iz di natur : soit à quelle point la nature est belle. Vi sheyn !  pourrait se dire tout seul : comme c’est beau.

Mais Yankl , très terre à terre ne pense qu’à  son journal et nous dit :  s’iz oykh vikhtik tsu leyenen di letste nayes. Vikhtik signifie important. Es iz ou s’iz vikhtik : c’est important suivi de tsu également si on veut poursuivre la phrase. Ici il est important de lire les dernières nouvelles, tsu leyenen di letste nayes. Les nayes étant les nouvelles. l ‘adjectif nay signifie nouveau, et la nouvelle, ou les nouvelles se dit nayes.

Mais Rokhl est plus disposée à parler de la nature et à l’âme plus romantique. Elle dit : der boym  trogt nokh nit keyn frukht ober oyfn groz zet men di ershte blumen. L’arbre ne porte pas encore de fruit, mais on voit les premières fleurs sur l’herbe.

Ershte est le nombre ordinal premier au pluriel. Nous étudierons la déclinaison lors de nos futures leçons car les terminaisons peuvent changer. Ici, les premières fleurs se dit : di ershte blumen.

Rokhl dit.  zet men. De façon générale, on traduit le pronom  ‘’on’’ en yiddish par  men suivi du verbe à la troisième personne. Men hert, on entend, men zet on voit.

Inversement, on n’entend pas : men hert nit. En deuxième partie de phrase on inverse men zet, par zet men, mais cela à  la même signification.

Yankl : yo  farshidene  farbn   différentes couleurs. Farsheydn au singulier et farshidene au pluriel.

Vous connaissez déjà certains mots comme  der frukht, le fruit,  di blumen, les fleurs. Mais quelles couleurs peuvent-elles avoir ?.Yankl y répond de suite en suivant le raisonnement par la chemise.

Commençons par le verbe porter : trogn.qui se conjugue ainsi au singulier : ikh trog du trogst er trogt et, en leçon 3 rappelez -vous une chemise se dit… a hemd. comment diriez-vous. Je porte une chemise ?.Ikh trog a hemd. Au pluriel, la chemise donne : di hemder. Ils portent de belles chemises. Zey trogn sheyne hemder.

Mais les chemises, comme les fleurs peuvent avoir différentes couleurs : le rouge : royt, le bleu : bloy, le jaune :  gel ou le  blanc également : vays. Punkt vi a regn boygn, punkt : tout comme, a regn boygn : un arc en ciel qui en yiddish se traduit par un arc de pluie. Poétique, non ?

Cependant, Yankl n’est pas touché par la grâce. Il est  pressé de lire son journal .Il dit : vi lang vilstu  blaybn in park   ?

Combien de temps veux-tu rester au parc ?. Vi lang, signifie combien de temps ?. Et vilstu, nous l’avons vu : veux-tu en contracté.

Blaybn signifie rester. Nous pouvons facilement décliner blaybn au singulier.Ikh blayb,  du blaybst, er blaybt. Approfondissons et voyons maintenant toutes les formes au pluriel.

Mir blaybn : nous restons, ir blaybt : vous restez. Zey blaybn : ils restent. Le ir blaybt signifie vous restez au pluriel, mais également le vouvoiement.

Rokhl lui répond : nokh a sho,du bist nisht romantish.dayn tsaytung ken vartn

Nokh a sho, encore une heure. Comment diriez- vous : encore une semaine. Nous avons vu le mot semaine plusieurs fois. Quand nous nous souhaitons une bonne semaine, a gite vokh, quand nous disons mitvokh, mercredi, soit le milieu de la semaine, et en leçon 4 une fois par semaine: eyn mol in vokh. Rokhl poursuit : du bist nit romantish. Tu n’es pas romantique. Dayn tsaytung ken vartn. Ton journal peut attendre. Vartn signifie  attendre.

Pour finir,  quelques petits exercices récapitulatifs  traduisez :

  • Mir vartn a sho : nous attendons une heure.
  • Der buket blumen hot farshidene farben ,royt un bloy: le bouquet de fleurs a différentes couleurs; rouge et bleu.
  • Mir trogn vayse hemder: nous portons des chemises blanches.

 

Voyons à présent le vocabulaire :

Les noms communs  : der  park: le parc, di mentshn : les gens ; di zun : le soleil ; friling : le printemps ;di tsaytung : le journal, di natur :la nature,di nayes : les nouvelles, der boym : l’arbre, dos groz : l’herbe, di farb ; la couleur ; di farbn  les couleurs, der regn boygn ; l’arc en ciel, di  sho : l’ heure.

Les verbes: shaynen : briller, trogn: parler, vartn: attendre, blaybn : rester.

Les expressions : vi lang : combien de temps, take : en effet, punkt : tout comme

A sakh: beaucoup, farshidene ; différents,  punkt : exactement, itst : maintenant

Les adjectifs :  royt : rouge, bloy: bleu, gel: jaune, vays : blanc

Die ershte : la ou les  premières, Di letste : la ou les dernières.

 

Sur cette note printanière, je vous laisse le choix de la couleur de votre chemise et  souhaite a gite vokh.

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