David Malkin (4)

En 1947, sculpteur déjà accompli, David Malkin reçoit une bourse qui lui permet de s’inscrire en 4ème année à l’Académie des Beaux-Arts de Florence (Italie), afin de se perfectionner en sculpture classique et d’approfondir ses connaissances en anatomie.
Il y retrouve Maddalena qu’il avait rencontrée en 1945 lors de sa démobilisation. Ce véritable coup de foudre bouleverse leur vie.
Le choix de Maddalena de vivre avec un artiste, juif, étranger, marié et sans fortune, lui vaut d’être bannie et déshéritée par sa famille, bourgeoise et catholique pratiquante. Elle décide de se convertir au judaïsme et adopte le prénom Ruth.

Bien qu’heureux en Italie, David aspire à renouer avec ses racines. En effet, il est bouleversé à la fois par son absence lors de la création de l’État d’Israël en 1948 et par la découverte des circonstances du décès de sa mère, de Lazar et de Bethia, victimes de la Shoah par balles.

C’est dans ce contexte douloureux qu’il commence une série de sculptures à base de lettres hébraïques. Deux d’entre elles sont en revanche la transcription chacune d’une partie d’un verset du psaume XCVIII de David.
(A gauche, « Les montagnes vont se réjouir » se lit dans les parties ajourées. A droite, « Les fleuves vont applaudir » se lit dans les parties pleines.)