16 novembre 1959
Première à Broadway de la comédie musicale de Rodgers et Hammerstein, « The Sound of Music » (La mélodie du bonheur).
Deux auteurs juifs font de l’histoire d’une religieuse catholique ratée qui épouse un aristocrate autrichien anti-nazi avant de fuir l’Autriche nazifiée, un immense succès du box office à la scène, puis à l’écran dans la mise en scène de Robert Wise avec Julie Andrews.
A Broadway, le rôle masculin principal, celui du Baron von Trapp, était tenu par Theodore Bikel qui avait lui-même dû fuir l’Autriche avec ses parents après l’Anschluss, en 1938.
Tout le monde se souvient de la scène finale dans laquelle la famille Trapp organise son évasion en chantant « Edelweiss » devant un parterre de dignitaires nazis.
Les Juifs étaient omniprésents dans tous les métiers du show-biz, à Broadway comme à Hollywood. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, « The Sound of Music » réussit ce tour de force d’évoquer le nazisme sans le moindre commencement de début d’allusion à la persécution des Juifs. Un spectateur venu de la planète Mars, pourrait croire qu’il s’agissait d’un conflit avec la bonne société catholique.
